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23 décembre 2018

Mon poème du quatrième dimanche de l’Avent

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La patience et les rêves passent sous la lanterne

 

L’hellébore noir attend l’hiver près des futaies pour devenir la rose de Noël

 

Près de l’autel la flamme de la bougie attend la nuit pour ouvrir l’ombre comme un livre

 

Nées l’une et l’autre de lointains obscurs elles regardent très haut vers les voûtes où se dissipent les effluves de la forêt et de l’encens

 

Et c’est à l’heure la plus sombre où elles vacillent que le vieux monde va s’éclairer et rajeunir

 

© Éditions Orage-Lagune-Express, tous droits réservés.

 

19 décembre 2018

Un article de Jacki Maréchal à propos de mes Poèmes du bois de chauffage

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par Jacki Maréchal, artiste plasticien

Le lecteur qui prend les mots pour des choses plutôt que pour des signes sera bien marri à la lecture des Poèmes du bois de chauffage, il est vrai que comme le dit Christian Cottet-Emard, lorsque « le cerisier monte au ciel dans le vent il ressemble à un grand adolescent ». Enfance, adolescence, âge adulte, là n’est pas la question mais on sent bien que le compositeur de ce recueil « s’ensauvage » de tous vécus, qu’ils soient de l’infime de son quotidien ou du souvenir d’un cher disparu : « Parfois mon chat me regarde d’un air sérieux comme mon père ».
 
J’emploie ici le terme compositeur en conscience, parce que j’ai perçu ce livre comme une véritable partition de petites notes, qui sonnent en grand, comme lorsqu’on laisse la pédale du piano, en harmonie à la fois poétique et philosophique. Une composition à l'apparente simplicité où le musicien dirait en notant sa partition : « Je me comporte donc avec le temps comme quelqu’un qui a gagné à un jeu de hasard ».
 
Christian nous offre là davantage encore que ce que l’on pourrait de toute façon sentir comme un bijou au « parfum de neige » (et de bois de chauffage). Dans ce recueil, des petites pépites s’enchaînent, sans que la ponctuation d’ailleurs n’y soit jamais présente et tout cela se lit comme une source qui coule, fraîche et apaisante. J’y trouve parfois une solitude à la Fernando Pessoa, mais chez Christian Cottet-Emard elle ne fait jamais drame, rattrapée qu’elle est par sa capacité à sourire, souvent, avec malice, de lui-même et de la dérision du monde : « …le dernier des ratés peut contempler tranquille le ciel » ou alors : « Certains arbres attendent d’être vieux pour faire l’amour »
 
Vous l’aurez compris, ce recueil est à la fois bucolique et philosophique, une philosophie à l’antithèse d’elle-même puisqu’elle est indifférente à toute tentative d’explication du monde et de l’individu. Si vous montez à bord vous aurez plutôt la sensation d’un grand poème qui se lit aussi facilement qu’un haïku — il a du haïku l’apparente facilité et la profondeur non bavarde — il se déroule là, sous nos yeux, comme des herbes qui se penchent en semblant accepter le vent à la manière d'un ami caressant le dos des choses. La magie singulière des phrases, des mots, des lettres de ces poèmes du bois de chauffage vous laissera songeur, au sommet d’une montagne. Et à cet endroit qui vous paraîtra tout à fait votre place, vous vous sentirez vite voisin ou familier de Christian Cottet-Emard, mais chaque fois cette approche physique sera furtive, comme si vous écoutiez à la porte et que le vide entre les mots se fasse sentir... Comme si Christian vous murmurait sans cesse : « L’eau le long du saule est son seul chant dans le soleil ».
 
Je conseille fortement la lecture de ces Poèmes du bois de chauffage et autres récits de l’homme invisible, c’est peut-être le meilleur des livres de Christian Cottet-Emard, mais attention, choisissez un moment où votre disponibilité est réelle et éveillée, les choses les plus simples sont toujours les plus exigeantes, elles ont besoin d’espace…
 
Jacki Maréchal
 
* Toutes les citations sont tirées du recueil.
Pour Oyonnax et sa région, ouvrage en vente à la librairie Mille Feuilles, rue Anatole France. 
 

09 décembre 2018

Carnet / Deuxième dimanche de l'Avent

 

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Même si, malheureusement pour moi, je n’ai pas la foi, je suis très attaché à la période si particulière de l’Avent. Penser, comme les agnostiques, qu’il est inutile de se soucier à l’excès d’un mystère hors de portée de l’humain ne m’empêche pas de me sentir à l’aise dans ma culture chrétienne. J’aime la manière dont les grandes fêtes chrétiennes ponctuent l’année et donnent au temps sa saveur.

Photo : la grande crèche de Jean-Jacques Dalmais sur le parvis de l'église Saint-Léger d'Oyonnax